Responsables de 10 à 15% des déperditions thermiques d’une maison, les fenêtres et vitrages ont longtemps été le maillon faible de l’isolation. Aujourd’hui, leurs performances thermiques sont élevées, sans empêcher la lumière ni la chaleur de rentrer et en limitant fortement l’effet de paroi froide et les phénomènes de condensation.
- Fenêtre double ou triple vitrage ?
- Comment sont définies les caractéristiques des vitrages de fenêtre ?
- Isolation renforcée ou gaz rares entre les vitrages de vos fenêtres ?
- Quel prix pour une fenêtre performante ?
- Quel matériau choisir pour vos fenêtres (alu, bois, mixte, PVC) ?
- Quel type de fenêtres dans les différentes pièces de la maison ?
- Quel impact des volets sur l'isolation thermique ?
Fenêtre double ou triple vitrage ?
Depuis 1974, le double vitrage s’est imposé sur toutes les constructions neuves. Toutefois plus d’un tiers de nos bâtis anciens est encore équipé en simple vitrage : il faut impérativement les changer pour diminuer les déperditions jusqu’à 40%. Le double vitrage n’a de cesse d’améliorer ses performances et, bien souvent, il est suffisant dans les zones tempérées (cf. notre dossier « rénovation énergétique« ). Pour les zones froides, pour concevoir des habitations à très basse consommation ou corriger les défauts des bâtis anciens, le triple vitrage peut s’avérer pertinent.Les vitrages peuvent être choisis différemment selon l’orientation de la façade ; par exemple, triple au nord, double au sud, double à faible émissivité à l’ouest etc. Il faut surtout privilégier le facteur solaire élevé (>6o%) en façade sud et les plus faibles (de l’ordre de 40%) en façade ouest et est, pour limiter les surchauffes en été.
Comment sont définies les caractéristiques des vitrages de fenêtre ?
La performance d’un vitrage est mesure par un coefficient de transmission thermique U, représentant la quantité de chaleur (watt) qui traverse une paroi de 1 m² quand la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur d’un logement est de 1°C. U s’exprime en W/m².°C. La RT2005 impose ; un U minimum de 1,8 W/m². °C et pénalise les projets dépassant 17% de surfaces vitrées. Le facteur solaire g désigne la quantité d’énergie entrante par rapport à l’énergie incidente sur le vitrage (apports passifs). Le coefficient de transmission lumineuse désigne la quantité de lumière qui traverse le vitrage.Un double vitrage « 4-12-4 » a deux vitres de 4 mm séparées par une lame d’air de 12 mm.
Isolation renforcée ou gaz rares entre les vitrages de vos fenêtres ?
Les vitrages à isolation renforcée, aussi appelés à faible émissivité, sont recouverts d’une fine pellicule transparente d’oxydes métalliques qui agit comme un bouclier, en empêchant la chaleur de fuir à l’extérieur. On diminue ainsi 20 à 30% des déperditions par rapport à un double vitrage classique (et 80% par rapport à un simple vitrage). Autre variante, les vitrages à lame argon ou krypton, des gaz rares plus isolants que l’air, qui permettent de réduire l’espacement des verres, tout en ayant de bonnes performances thermiques. La plupart des triples vitrages comportent deux verres à faible émissivité et contiennent du gaz rare. Ils sont principalement utilisés pour les maisons passives ou à très basse consommation, leurs performances se rapprochant de celles d’un mur. Ce sont des vitrages lourds (+30% en poids), qui nécessitent des menuiseries plus solides donc plus chères…
Quel prix pour une fenêtre performante ?
Le double vitrage à faible émissivité coûte environ 5% de plus qu’un double vitrage classique, soit environ 200 € de plus pour une maison de 100 m². Compte tenu des économies de chauffage générées (10%), le surcoût est amorti en deux ans.
Le triple vitrage performant coûte environ 50% de plus qu’un double vitrage performant.
Quel matériau choisir pour vos fenêtres (alu, bois, mixte, PVC) ?
Les huisseries ont amélioré sensiblement leurs performances, notamment par le développement de profilés complexes et de joints de qualité. L’aluminium et le PVC ont un procédé de fabrication qui nécessite beaucoup d’énergie grise; le PVC quant à lui dégage des Composés Organiques Volatils et des gaz toxiques en cas d’incendie. Pour le bois, l’idéal est un fabricant se servant de bois local (attention aux bois exotiques, rarement labellisés). Les fenêtres bois/alu nécessitent un entretien limité et sont un bon compromis, cependant plus coûteux.
Quel type de fenêtres dans les différentes pièces de la maison ?
Pour le salon nous vous conseillons de grandes ouvertures pour un apport maximum de lumière toute l’année et bénéficier de chaleur naturelle en hiver. Pour limiter l’effet de serre en été, associez à vos fenêtres ou baies vitrée un système de protection solaire (store, voilage ou même pergola extérieure).
Dans la cuisine, il est courant et très pratique de retrouver une fenêtre au-dessus de l’évier, pour qu’elle demeure pratique, privilégiez une fenêtre coulissante.
Dans les chambres, 2 problématiques doivent guider votre choix : nécessité d’aération quotidienne et protection des plus jeunes enfants (risques de basculement). Nous vous conseillons des fenêtres oscillo-battantes qui vous permettront de contrôler l’aération de vos chambres – de plus ces fenêtres oscillo-battantes ne claqueront pas à cause des courants d’air – et enfin elles limitent tout risque pour les plus jeunes enfants.
Dans la salle de bain, les fenêtres avec verre dépoli vous garantissent luminosité et intimité.
Quel impact des volets sur l’isolation thermique ?
Pensez à fermer vos volets la nuit en hiver et le jour en été : vous gagnerez en confort et en énergie ! L’apport de chaleur passive d’un simple vitrage avec volet est meilleur que celle d’un double vitrage sans volet.
Par m² de baie vitrée | Simple vitrage | Double vitrage | ||
---|---|---|---|---|
Sans volet | Avec volet | Sans volet | Avec volet | |
Apports en kWh | 274 | 274 | 210 | 210 |
Déperditions en kWh | 304 | 240 | 199 | 123 |
Bilan | -30 | 34 | 11 | 87 |