Toiture / combles, sols, murs, … dans une maison, tout ce qui est en contact avec l’extérieur doit être isolé, voire sur-isolé, tout en veillant à une bonne ventilation. Voici les travaux d’isolation à réaliser en priorité, classés par ordre de déperdition thermique :
Pour pouvoir profiter des aides et crédits d’impôts pour votre isolation, vos isolants doivent respecter les normes suivantes :
– isolation de mur en façade ou pignon : la résistance thermique de votre isolant doit être ≥ 3.7 m² K/W
– isolation de toiture terrasse : la résistance thermique de votre isolant doit être ≥ 4.5 m² K/W
– isolation de planchers de comble perdu : la résistance thermique de votre isolant doit être ≥ 7.0 m² K/W
– isolation de planchers bas sur sous-sol (garage / vide sanitaire) : la résistance thermique de votre isolant doit être ≥ 3.0 m² K/W
– isolation / calorifugeage d’une installation de production ou distribution d’eau chaude sanitaire ou distribution de chaleur : la résistance thermique de votre isolant doit être ≥ 1.2 m² K/W
Vous trouverez la résistance thermique « R » de vos matériaux d’isolation sur l’étiquette du produit ou sur la fiche de réalisation du chantier pour les produits soufflés. Insistez auprès de vos artisans RGE pour les obtenir dans leurs devis & factures.
Pour l’isolation des parois vitrées (fenêtres, baies vitrées,…), vous devez surveillez d’autres indicateurs pour être en conformité avec la réglementation thermique :
– Ug : coefficient de transmission thermique U (qualifie la performance des parois vitrées exprimée en W/m².K). Plus U est faible, meilleure est l’isolation de la paroi vitrée.
– Uw : coefficient de transmission thermique pour les fenêtres et porte-fenêtres.
– Sw : facteur de transmission solaire caractérisant le rapport entre l’énergie solaire totale transmise dans un local à travers une paroi vitrée et l’énergie solaire incidente sur cette paroi.
Consultez notre dossier dédié au prix des fenêtres et à leur réglementation.
Les 3 principales techniques d’isolation
- Isolation par l’intérieur : en neuf ou en rénovation.
- Isolation par l’extérieur aussi appelée ITE (isolation thermique extérieure) : en neuf ou en rénovation.
- Isolation répartie : uniquement pour les constructions neuves.
Retrouvez dans le tableau ci-dessous un comparatif complet, prix d’isolation, avantages et inconvénients de chacun de ces 3 modes d’isolation pour la maison.
Isolation | Description | Prix | Type de chantier | Isolants & pose | Avantages | Inconvénients |
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Isolation par l’intérieur | Ce mode d’isolation, où il s’agit de placer le matériau isolant « du côté chaud » des murs extérieurs, est sans doute le plus répandu en France. Cette méthode présente l’avantage d’être applicable à tous les matériaux, sous toutes leurs formes. Panneaux, laines ou même vrac peuvent ainsi être mis en œuvre pour isoler une pièce ou l’intégralité d’un logement par l’intérieur (de l’isolation des combles perdus aux murs en contact avec l’extérieur) ; seuls les modes de pose changeront. Concrètement, pour des constructions traditionnelles (maçonnées), on utilisera davantage l’isolant sous forme de panneau ou rouleau. L’un comme l’autre sera collé ou cloué sur la paroi de sorte à ce qu’il reste fixe. Dans un second temps, il s’agira de l’habiller avec un panneau (placo plâtre, gypse, bois) qui recevra la finition intérieure. Dans une maison à ossature, l’isolant est logiquement placé et fixé dans les entraxes de la structure. Une position particulière qui n’a cependant pas d’incidence sur le type d’isolant à choisir : vrac (la ouate insufflée ou projetée), laines en rouleau ou panneaux sont tout à fait adaptés. Ils seront recouverts d’un « frein vapeur » avant de recevoir le parement. Cette technique présente toutefois un inconvénient : habillant par l’intérieur les pièces, elle néglige les points faibles de la construction que sont les jonctions murs/plancher, mur / balcon, mur / toiture et les encadrements de fenêtres : il s’agit des ponts thermiques. | PRIX | Neuf ou rénovation | Panneaux, rouleaux ou vrac. Pose agrafée, insufflée ou projetée. | Chantier « simple » : peut être réalisé par un non professionnel | Ponts thermiques |
Isolation par l’extérieur | Aussi appelée ITE pour isolation thermique extérieure. Bien adaptée à la rénovation, cette technique permet d’améliorer l’isolation d’un logement sans qu’il ne soit besoin de toucher aux pièces et donc aux finitions intérieures. Elle repose sur un doublage des murs extérieurs non par le côté chaud, mais par le côté froid. Cette technique de pose permet de profiter au maximum de l’inertie thermique d’un mur existant (avec un mur en pierre par exemple) et surtout elle offre un « manteau isolant » qui enveloppe la totalité du bâtiment, limitant fortement les ponts thermiques. Par contre, elle exige l’expertise d’un professionnel averti et la mise en place d’un échafaudage. En pratique, ce sont le plus généralement des panneaux (fibre de bois, panneaux de roseau pour l’éco-habitat) qui sont utilisés à cette fin. Leur matière, rigide, permet une fixation vissée ou clouée directement sur les murs ou sur des tasseaux ménageant une lame d’air entre le mur et l’isolant. Il sera ensuite nécessaire d’ajouter un parement extérieur (intéressant si la façade doit être ravalée ou refaite) : il peut s’agir d’un bardage (il faut alors ajouter un pare-pluie et une lame d’air) ou même d’un enduit. Autre possibilité : cette technique est également réalisable avec des enduits isolants. Composés de particules allégées (végétales de préférence) liées entre elles, ces enduits spécifiques sont coffrés ou projetés sur la façade. L’épaisseur est cependant limitée par des contraintes mécaniques. L’enduit est ensuite recouvert par le parement choisi. | PRIX | Neuf ou rénovation | Panneaux, éventuellement enduit hydraulique. | Manteau isolant très performant, les pièces restent habitables pendant le chantier. | Chantier professionnel avec échafaudage et rénovation de la façade |
Isolation répartie | Technique liée au gros œuvre, ce type d’isolation se pense dès la conception du projet et se « limite » à la construction neuve. La démarche ne repose pas ici sur l’ajout d’un matériau isolant aux parois mais sur des parois qui sont isolantes par nature. Car les matériaux dont il est ici question ont la propriété d’être à la fois porteurs et thermiquement performants, on parle alors de murs extérieurs à « isolation répartie ». Les propriétés isolantes de ces éléments de construction reposent sur une forte présence d’air dans le matériau. Dans cette catégorie entrent les briques alvéolées terre cuite ou les blocs de béton cellulaire, mais aussi les blocs de pierre ponce et le bois dans le cadre d’une construction « massive ». Au-delà de ces constructions, l’ossature bois entre également dans la catégorie de l’isolation répartie, si elle est remplie d’un seul et unique matériau : fibre/terre ou béton de chanvre banche et bottes de paille permettent d’obtenir une maison avec des murs à isolation répartie. | PRIX | Construction neuve exclusivement | Le matériau de structure (terre cuite, béton cellulaire, bois). Pose empilée. | Matériau porteur et isolant, très bonne inertie | Chantier professionnel (gros œuvre) |