1. Diminuer l’impact environnemental
Matériaux recyclables ou pas, renouvelables ou pas, méthodes de construction sobres en eau ou pas, peu énergétivores ou pas… Construire peut coûter cher à la planète. Avec l’éco-construction, il s’agit de garder à l’esprit cette nécessité de diminuer l’impact environnemental du bâti sur la planète en choisissant des méthodes et des matériaux respectueux de l’environnement. Au-delà du chantier, l’éco-construction s’évertue à amenuiser cet impact sur l’environnement à tous les stades de la vie du bâtiment jusqu’à son recyclage (ou sa dégradation) en fin de vie.
2. Harmoniser la performance et le respect de l’environnement
Cette démarche constructive repose sur la nécessité de trouver le bon équilibre entre solidité, durabilité, sobriété énergétique (lors de la construction et à l’usage), respect de l’environnement et de la santé humaine, et bien-être au quotidien. Ainsi, les manières de construire, mais aussi les matériaux, leurs performances et leur mise en œuvre sont rigoureusement sélectionnés afin de livrer un logement que l’on pourrait qualifier « d’intelligent ».
3. Economiser à tous les niveaux
L’économie énergétique est bien l’enjeu majeur que doit relever l’éco-construction. Un enjeu qui se concrétise aussi bien en amont (avec la fabrication des matériaux, mais aussi avec des chantiers nécessitant peu d’énergie que ce soit pour le transport ou la construction) qu’en aval avec des logements répondant à d’importantes exigences thermiques. Aussi l’ensemble de la construction et tous les éléments qui la composent tendent à répondre à cet impératif.
4. Choisir des matières peu polluantes
Les matériaux utilisés pour une construction écologique doivent évidemment respecter l’environnement en présentant une énergie grise des plus restreintes. La priorité est donc donnée aux matériaux ne réclamant que peu de transformation, faisant appel à des matières premières renouvelables et exigeant peu de transport. Ces matériaux doivent aussi montrer patte blanche pour la santé humaine en utilisant des ingrédients irréprochables. Attention, polluants naturels ou synthétiques, nombreux sont les matériaux de construction dont la composition n’est pas fameuse…
5. Respecter le paysage en profitant de la nature
Si l’éco-construction respecte l’environnement dans le sens macro de l’expression, elle respecte aussi la nature dans le sens micro, à savoir l’environnement proche de l’habitation. Ainsi la phase de conception de ces bâtiments, qu’il s’agisse de logements collectifs ou de maisons individuelles, est essentielle : elle vise à comprendre l’environnement direct afin de s’y intégrer sans « blesser le paysage ». Il s’agit également de trouver l’implantation, l’orientation et la forme les mieux adaptées au terrain afin de profiter au maximum de la nature et de ses apports gratuits en énergie ou en fraîcheur.
6. Une agréable sensation de confort
Avoir bien chaud en hiver et être agréablement au frais en été… un paradoxe insoluble ? Pas pour l’éco-construction qui utilise le principe de l’inertie. Ce phénomène repose sur la capacité de certains matériaux à emmagasiner de la chaleur puis à la restituer ultérieurement par rayonnement. Le décalage avec lequel cette chaleur est restituée s’appelle le déphasage. Ce décalage, de 3 à 5 heures pour des matériaux conventionnels, avoisine les 12 heures avec les matériaux choisis dans les éco-habitation. Matériaux qui captent les calories avant même qu’elles ne chauffent une pièce. Résultat : en hiver, la chaleur est doucement diffusée durant la nuit pour une ambiance toujours douce ; en été ; la pièce reste fraîche le jour et une bonne ventilation nocturne permettra aux murs de restituer ces calories stockées.
7. Des habitations qui respirent
Autre particularité de l’éco-construction : elle veille à ce que la construction ne soit pas un caisson étanche et à ce que les murs restent ouverts au passage de l’humidité (qui s’accumule à l’intérieur sous l’effet de l’activité humaine). A l’inverse de la construction conventionnelle, l’éco-construction renoue avec les traditions séculaires, laissant transiter les flux à travers les matériaux. Bien sélectionnés, ces matériaux ne souffrent nullement de ce passage. Et surtout, l’humidité ne stagne pas dans le bâti… ce qui aurait pour conséquence un développement de condensations et moisissures, néfastes à la santé bien sûr mais aussi très dommageables à l’habitat.