Pour les sols, les possibilités de matériaux nobles et respectueux de l’environnement comme de la santé sont légion. Côté esthétique, les fabricants redoublent de créativité pour proposer matières, motifs, styles et couleurs de sorte à répondre aux goûts de tous. Ne reste qu’à choisir…
Le parquet écologique
Pour rappel, le mot « parquet » est un terme réservé aux revêtements de sol présentant une couche d’usure en bois de 3,5 mm d’épaisseur minimum, permettant des rénovations Cette définition s’applique aux lames de bois massif, au parquet contrecollé, aux panneaux ainsi qu’au bois de bout (posé verticalement).
Le parquet est « le » revêtement de sol écologique par excellence. Issu de la transformation du bois, il garde captif le carbone que l’arbre a stocké durant sa croissance et limite de ce fait la profusion d’émissions de CO2 dans l’atmosphère. Lors de sa fabrication, il ne réclame que très peu de transformations (taille, coupe et éventuellement traitements). Cette sobriété garantit, par ailleurs, une ambiance intérieure saine. Mais certains parquets sont plus écologiques que d’autres. Ainsi, le parquet massif est évidemment le choix le plus « vert », d’autant plus si l’essence est suffisamment résistante pour se passer de traitements. A défaut, on optera pour des traitements et produits de finition écologiques.
Toutefois, la démarche écologique ne s’arrête pas au choix du parquet. Son mode de pose est également très important. Trois méthodes cohabitent: la pose collée, la pose clouée et la pose flottante. La pose traditionnelle, clouée sur lambourde, est la plus appropriée. Une technique que l’on ne peut toutefois appliquer que pour la pose de parquets massifs. Pour un parquet contrecollé, on pourra se diriger vers une pose flottante qui évite l’usage de colle. Côté finitions, on préférera protéger les lames avec une finition huilée ou encaustiquée plutôt que de vitrifier le parquet. L’idée étant d’utiliser des produits naturels (huile ou cire écologique) à la fois moins nocifs et laissant respirer le bois.
Tissages et revêtements végétaux pour sols
Jonc de mer, fibre de coco, linoléum, liège ou encore bambou… la nature nous a fait de jolis cadeaux : de belles et solides matières qui se suffisent à elles-mêmes pour habiller les sols. Des matières qui se passent de fibres synthétiques, de solvants, et de chlore. Elles présentent donc l’avantage d’une fabrication plus respectueuse de l’environnement. Par ailleurs, ces végétaux se renouvellent rapidement, sans réclamer de pesticides ni d’engrais. Certaines de ces matières seront tissées (jonc, coco, sisal), d’autres simplement agglomérées (le linoléum naturel est un mélange d’huile de lin, de résine et de chaux, le liège est chauffé pour s’homogénéiser avec sa propre résine), et d’autres enfin juste coupées et taillées (le bambou) Seule ombre au tableau : la distance, car ces matières sont souvent cultivées dans de lointaine contrées. Tissage bouclés ou petites lames structurées, sol lisse et coloré… les aspects se plient à l’ambiance des lieux qu’ils revêtent tout en offrant différentes vertus : le linoléum est particulièrement résistant, le liège est imputrescible et c’est un excellent isolant phonique, le jonc de mer est apprécié pour sa résistance aux tâches comme à l’eau, le coco résiste également à l’eau, mais moins aux tâches, il est également antibactérien…
Au niveau de la pose, il est difficile de se passer de colle pour les tissages. Aussi est-il recommandé de choisir les produits les moins toxiques possibles. Par contre, le liège et le lino peuvent être posés en pose flottante grâce à un système de clips.
Les dallages naturels pour les sols
Les dallages offrent un avantage certain d’un point de vue sanitaire : revêtements « durs », ils ne relâchent pas de composés organiques volatils (uniquement ceux dus aux éventuels traitements de surface et colles de pose). Autre bon point pour la qualité de l’air du logement : ces revêtements sont imperméables à la pollution : ils n’absorbent rien et ne relâchent donc rien non plus dans l’air intérieur. Les dallages naturels ont, en plus, un intérêt réel : ils utilisent des matières premières que la nature nous fournit : pierre, minéraux, terre… Si elles ne sont pas renouvelables, leur exploitation ne pose pas de problème majeur car elles existent en abondance. Leur transformation est relativement faible. Certaines, comme la pierre, ne sont même pas transformées, d’autres comme la terre cuite ou la céramique réclament de hautes températures (1000°C pour la tomette). Ces températures sont nécessaires pour garantir la solidité des matières. Rien n’est parfait. En pratique, lors de la pose, on peut améliorer les qualités d’innocuité de ces revêtements en remplaçant avantageusement le mortier-colle traditionnel par un mortier de chaux. Ce produit naturel évite ainsi l’utilisation de produits potentiellement toxiques et émetteurs de composés organiques volatils. Dans un second temps, les dallages les plus poreux (terre cuite, pierre) seront protégés avec une huile spécifique qui viendra boucher les pores de la matière et la protéger contre les tâches. Au quotidien, les dallages sont des revêtements « tout terrain » ne retenant pas la poussière et résistant à l’humidité comme aux tâches, ils se satisferont d’un nettoyage régulier, de préférence avec le traditionnel savon noir.